dimanche 12 août 2007

Arles - Toulon, et plus encore !

Encore un réveil matinal en ce dimanche matin ! La nostalgie du départ se confond avec l'impatience d'être arrivée et de se reposer un peu...

Je n'ai pas encore parlé des petits-déjeuners servis au Prieuré. Depuis 3 jours, c'est l'un des bons moments de la journée . En effet, une dizaine de personnes est hébergée en même temps que moi, et nous nous retrouvons à 4 ou 5 le matin dans la salle à manger pour prendre café, thé, et tartines de pain (avec la confiture maison !), servis par les frères. Pour la plupart, il s'agit de randonneurs qui comme moi, se lèvent tôt pour profiter de la fraîcheur de la matinée .

Toutes les nationalités se côtoient. On se débrouille, en anglais le plus souvent, en français aussi.

Le prieuré est à quelques centaines de mètres du Chemin d'Arles à St-Jacques et est donc un lieu d'hébergement privilégié. D'autant que les commémorations du 15 Août approchent, plusieurs hôtes prennent la direction de Lourdes .

Le vendredi matin, je discute avec un étudiant allemand lancé dans un grand périple à travers l'Europe. Du Bouchaud, il espère visiter la Camargue... à pied ! Je lui indique l'existence d'un car pour les Saintes, dont l'arrêt le plus proche est malheureusement à 1 bonne heure de marche (la route que je fais en vélo pour rentrer le soir)... Il préfére tenter l'auto-stop. Le lendemain, il m'apprend qu'il a dû renoncer et a passé la journée à proximité du prieuré. Finalement, le samedi, on arrangea un covoiturage avec 3 dames écossaises, en provenance d'Avignon qui s'en retournaient vers Arles, pour le déposer à la gare et poursuivre son voyage vers Marseille.

Le dimanche, je fais la connaissance d'une jeune femme de mon âge, parisiennne également, et qui se lance pour la première fois sur les Chemins de Compostelle, avec pour objectif de rallier Toulouse où elle rejoindra une amie. Comme elle se demande s'il faut qu'elle retourne vers Arles ou si elle peut couper vers Saint-Gilles, je retourne à ma chambre chercher ma carte IGN de randonnée pour la lui montrer. En effet, ses préparatifs avaient dus être un peu précipités si bien qu'elle n'avait pas de carte et pensait en acheter une en route. Je lui propose alors la mienne pour une somme symbolique, n'en ayant plus besoin (pour cette année du moins), la zone couverte s'étendant de Arles à Montpellier.

Il est finalement convenu qu'elle rejoigne le Chemin aux Gimeaux en direction de St-Gilles. D'ailleurs, elle ne fit pas la route seule puisque deux dames hongroises (parlant un peu français) partaient aussi ce matin-là du prieuré en direction de Lourdes.

Quant à moi, aux Gimeaux, je m'en retourne vers Arles. J'ai du temps devant moi mais plus beaucoup de courage ni de forces, pour poursuivre ma visite de la ville, quelque peu écourtée par mes crevaisons le jeudi.

Après le passage du Rhône, je fais le tour des vestiges du cirque romain, en fait une sorte de terrain vague ovale au bout duquel a été construit le musée de l'Arles antique, dont je reporte la visite à un prochain séjour.

Puis, je longe le Canal d'Arles à Bouc jusqu'au fameux Pont Langlois immortalisé par Van Gogh lors de son séjour en Arles.


De retour sur mes pas, je contourne la ville par le boulevard extérieur qui longe les remparts romains. A l'extrémité Est, se trouve les Alyscamps (Champs-Elysées), point de départ "officiel" du chemin de St-Jacques, tour à tour nécropole romaine puis chrétienne.

Puis je m'en retourne dans le centre pour apercevoir un peu mieux l'amphithéâtre.


Contrairement à mon organisation à Montpellier et à Nîmes où j'étais logée dans la ville même, à proximité des sites touristiques, cette fois, je ne peux laisser mon vélo et visiter les différents monuments, ce que je regrette... La promenade est donc agréable mais tout de même superficielle. Je poursuis l'itinéraire Van Gogh, retrouvant les vues de ces tableaux les plus célèbres : la Maison Jaune (qui n'y est plus), le Café "La nuit" sur la Place du Forum, les bords du Rhône...

Après un sandwich, je rejoins tranquillement la gare pour reprendre le train vers Toulon. A Marseille, ça se complique. On est Samedi, les gens veulent rejoindre la Côte. Beaucoup de monde dans le train, et de vélos, que l'on case tant bien que mal dans le compartiment. Nous sommes debout dans le couloir pendant presque une heure, il fait très chaud. La vue de la Méditerranée est quand même réconfortante . Je descends la première, à Toulon.

A partir de là, je roule quelques kilomètres dans la circulation avant de rejoindre la "Piste cyclable du littoral", qui doit m'amener une vingtaine de kilomètres plus loin à Hyères. Je suis en compagnie d'un couple qui habite au Pradet. Avant de se séparer, ils m'indiquent que la suite ne présente pas de difficultés. Je sens la fin des galères s'approcher ! Néanmoins, je ne me laisse pas abuser par les panneaux : moi, ma route, c'est tout droit !

Et pourtant, ce serait trop simple ... A l'entrée d'Hyères, j'arrive à un rond-point. La première sortie pour la presqu'île de Giens, la seconde pas d'indication, la troisième Hyères-Les palmiers vers laquelle se poursuit la piste cyclable. Dans mon souvenir du plan, c'était la deuxième sortie. D'un autre côté, je n'étais pas sensée quitter la piste cyclable... Je me renseigne auprès d'une dame qui ne comprend absolument rien à ce que je lui demande... Désespoir. Résignée, je poursuis le long de la piste cyclable.

Arrivée à Hyères-Les Palmiers, je me résouds à appeler mon frère que je dois rejoindre aux Salins. Tant bien que mal, il réussit à m'indiquer le chemin. Mais, je réalisa les jours suivants que ça m'avait fait un sacré détour plutôt que de prendre la 2ème sortie au rond-point, d'autant que chose qui n'était pas indiquée, la piste du littoral reprenait 500m plus loin...

Enfin, il est 17 h, c'était la dernière péripétie du voyage (du moins en ce qui concerne l'aller..) !


Heureuse qui comme Cécile est arrivée à Hyères !

Sans plus tarder, je pose mes affaires à l'appartement, et direction la plage ! Le pied !